(Agence Ecofin) - Divisé sur la question de l’expropriation des propriétaires fonciers blancs au profit de la majorité noire, l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, achève ce mercredi 5 juillet 2017 son congrès à Nasrec, dans le sud de Johannesburg. L’objectif est de s’accorder sur une ligne commune, malgré les clivages et les tensions entre ses leaders qui ont gagné les militants.
Les délégués réunis au sein de la commission de la réforme foncière, chargée de réfléchir à la modification de l’article 25 de la constitution pour faciliter les expropriations de terres sans compensation, ont en effet du mal à convaincre. Premier sceptique, le secrétaire général du parti, Gwede Mantashe, qui craint le pire. « La pression pour l'expropriation de terres sans compensation est un changement de politique si radical qu'il est probable qu'elle plonge le pays dans une crise plus profonde », s’est-il notamment inquiété.
Une inquiétude que partage également le député Mathole Motshekga, membre de la commission de la réforme foncière, qui qualifie la mesure d’« irrationnelle et imprudente », selon des propos rapportés par News 24. Ses réserves lui ont d’ailleurs valu d’être exclu de la commission.
Le congrès a réuni plus de 3 700 délégués.
Souha Touré
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