(Agence Ecofin) - Les médias camerounais continuent de passer les publicités de l’huile végétale de marque Jadida. En effet, la société Coppeq qui commercialise ce produit conteste la décision d’interdiction de ses publicités prononcée par l’Agence des normes et de la qualité (Anor).
Dans une correspondance datée du 5 févier 2015, l’Anor somme l’entreprise Coppeq Sarl de suspendre ses publicités « incluant des affirmations susceptibles d’induire les consommateurs en erreur dans tous les médias nationaux ». Cette décision de l’Anor fait suite à une campagne de dénonciation menée par l’Association des raffineurs des oléagineux au Cameroun (Asroc), selon laquelle l’huile Jadida ne saurait être une huile de cuisson comme le prétendent les messages publicitaires et l’emballage du produit ; car l’huile de soja portée à haute température devient cancérigène.
En réponse, Coppeq dénonce « une campagne d'intoxication et de désinformation ». La société a pris des insertions dans les médias pour expliquer que son produit ne pose aucun problème tant qu’il est porté à une température maximale de 180°C. La société ajoute que l’huile Jadida n’a jamais fait l’objet d’une telle polémique dans les autres pays où elle est commercialisé, notamment le Sénégal, l’Angola, la France, l’Espagne, les Etats-Unis ou encore la Tunisie où elle est produite par la société Medol, filiale de Poulina Group Holding.
Au départ de la campagne menée par l’Asroc, l’agence de normalisation a d’abord gardé le silence, estimant qu’il revient au Conseil national de la publicité de se prononcer sur les messages promotionnels ; surtout que cette même Anor a délivré en 2014 un certificat de conformité à l’huile Jadida. Le gendarme de la qualité sur le marché camerounais a fini par prendre les devants face au mutisme du Conseil national de la publicité.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.