(Agence Ecofin) - Si la proposition de loi est finalement adoptée, les chaînes du groupe France Télévision ne pourront plus diffuser la publicité commerciale au cours des programmes pour enfants de moins de 12 ans, mais aussi 15 minutes avant et après chacune de ces émissions. Le texte a franchi une étape supplémentaire ce 14 janvier 2016, avec son vote par l’Assemblée nationale française. Le vote du Sénat avait eu lieu en octobre dernier. En cas d’adoption, la nouvelle loi entrera en vigueur dès le 1er janvier 2018. L’essentiel des chaînes françaises, publiques et privées, sont reçues en Afrique.
Le Parlement français est divisé sur cette proposition de loi initiée par les partis écologistes. Pour l’élue Michèle Bonneton, rédactrice du texte, la jeunesse « pâtit physiquement et psychologiquement d’une surexposition aux messages publicitaires ».
Si c’est le cas, pourquoi interdire cette publicité seulement au groupe de télévision public. La communiste Marie-George Buffet fait alors savoir que « les enfants de moins de 12 ans regardent principalement les chaînes privées TF1, M6 et Gulli ».
Le gouvernement socialiste évoque plutôt une raison économique contre la proposition de loi. Si le texte est appliqué, il coutera entre 15 à 20 millions d’euros à France Télévisions, prévient la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin. En plus, ajoute-t-elle : « La situation financière de France Télévisions est préoccupante. Les recettes publicitaires ont diminué de 100 millions d’euros entre 2010 et 2014. » Elle rappelle qu’il pourrait avoir péril sur le service public de l’audiovisuel, ses salariés, ses missions, son soutien à la création. « Le vote de ce soir ne clôt pas le débat. Je continuerai à me battre (...) pour conforter les moyens et l’indépendance du service public de l’audiovisuel », conclut la ministre.
France Télévisions regroupe 5 chaînes de télévision nationales (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô), 24 antennes régionales de la chaîne France 3, ainsi que 9 antennes et autant de radios dites premières.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.