(Agence Ecofin) - Equité et transparence dans l’attribution et la distribution de la publicité publique en Tunisie. Voilà la principale revendication de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux. Elle vient de trouver en le Syndicat général de l’information, un partenaire de choix pour mener les négociations avec le gouvernement. L’objectif est de mettre fin à la pratique actuelle qui accorde les privilèges à certains organes de presse au détriment des autres.
Il y va de la survie même des entreprises de presse et, surtout, de la préservation du métier de journaliste, préviennent les deux organisations dans un communiqué conjoint publié ce 29 septembre 2014. Elles rappellent qu’un meilleur accès à la publicité publique est nécessaire, « compte tenu de la situation difficile et des nombreux problèmes que connaissent les entreprises de presse ».
Au lendemain de la révolution de 2011 qui a balayé le régime du président Ben Ali, le nouveau gouvernement avait dit son attachement à la question de la publicité publique qui serait placée parmi les priorités de la réforme du secteur des médias. L’affirmation avait été faite par le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou.
Après le départ de Ben Ali du pouvoir, les journaux qui bénéficiaient des largesses de l’ancien régime ont continué à accaparer 99% de l’enveloppe publicitaire nationale. Les médias créés au lendemain du 14 janvier 2011 revendiquent toujours leur part dans cette manne. Le directeur de l’hebdomadaire El Oula avait même engagé une grève de la faim pour protester contre la répartition inéquitable et non transparente de la publicité publique.
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