(Agence Ecofin) - Les analystes du groupe financier sud-africain Standard Bank, estiment que les emprunts du trésor public soutiendront le marché des capitaux (de la dette) au Kenya, au cours de l'année 2017. « Nous nous attendons à ce que les sollicitations de financement de long terme pour des projets énergétiques, d'infrastructures et de services publics, soutiennent le marché de la dette contractée en devises locales », a fait savoir Wegoki Mugeni, le responsable chez Standard Bank du service Debt Capital Market pour l'Afrique de l'est.
Selon de récents chiffres de la banque centrale du Kenya, le stock de la dette publique a progressé de 100 milliards de shillings portant son encours global à 1810 milliards de shillings (17,5 millions $) au 30 juin 2016. Ces chiffres devraient progresser, ce qui constitue un avantage pour les prêteurs. Ils y trouveront une occasion d'effectuer des placements sûrs, dans un contexte marqué par la limitation des taux d'intérêts.
Mais même si le gouvernement continue de tirer le marché des capitaux, les investisseurs demeurent préoccupés par le niveau de liquidité de ce marché au niveau secondaire. Standard Bank estime que l'environnement est désormais propice pour des innovations dans le design des produits financiers liés à la dette, plus faciles à gérer dans les portefeuilles.
Globalement, Standard Bank est assez optimiste sur le marché des capitaux des sous-régions d'Afrique. « Malgré les défis macroéconomiques et politiques qui persistent, ces marchés continuent de grossir et d'offrir des maturités intéressantes. On note aussi une amélioration de leurs capacités à faire face à la volatilité et aux variations de change », a confié à l'Agence Ecofin Zoya Sisulu, la responsable du service Debt Primary Markets, chez Standard Bank, lors d'un forum sur le marché des capitaux qui s'est tenu début décembre à Cape Town.
Idriss Linge
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