(Agence Ecofin) - Après l’intervention sans succès du ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou la semaine dernière, sur la crise que traverse la société pétrolière Maurel & Prom, le ministre du Travail, Eloi Nzondo, a convoqué une réunion pour ce lundi 24 octobre afin de tenter de démêler l’écheveau.
Depuis le début de la grève, le 17 octobre les choses se sont davantage corsées. Face au refus du Directeur général de Maurel & Prom Gabon, Christophe Blanc, de revenir sur la table de négociations après l’avoir quitté mercredi dernier, les quelques 300 salariés de cette compagnie pétrolière française, en grève depuis lundi dernier, exigent désormais son départ, indique un communiqué de l’Organisation gabonaise des employés du pétrole (ONEP) datant de samedi 22 octobre dernier.
Les autres griefs reprochés à Christophe Blanc par l’ONEP, et qui amènent les syndicalistes à réclamer son départ, concernent notamment son refus de prendre part à une séance de travail convoquée le vendredi 21 octobre 2016 par l’inspecteur spécial du Travail, mais également son obstination à relancer la production par tous les moyens, par une autre équipe de production.
Pour rappel, la grève en cours à Maurel & Prom avait été provoquée par une sortie de leur site de production de 11 salariés, qui avaient exécuté une directive de leur syndicat ; qui recommandait à tous les employeurs de libérer le personnel avant le 23 septembre, date de la proclamation des résultats officiels de la dernière élection présidentielle.
L’ONEP justifiait alors sa décision par le fait qu’elle redoutait une nouvelle flambée de violences, comme celle du 31 août, après la proclamation des résultats provisoires par la CENAP, donnant le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba vainqueur. Suite à cette décision, la direction de l’entreprise aurait ainsi suspendu le salaire des intéressés tout en les menaçant de licenciements. Des sanctions que la compagnie, à travers un communiqué officiel publié jeudi dernier, dit n’avoir pas mis en exécution.
Synclair Owona