(Agence Ecofin) - Les ambitions de l’Ouganda de produire du pétrole à l’horizon 2020 pourraient ne se réaliser qu’ultérieurement. C’est du moins ce que pense la société de notation financière Standard & Poor’s qui a énuméré deux obstacles majeurs à la réalisation de cet objectif. Ceci, dans une étude où l'agence maintient la note du pays à B / B avec une perspective stable.
« La production de pétrole ne devrait pas commencer en 2020 », a-t-on pu lire dans le document.
Le principal obstacle est, selon la firme américaine, le retard dans les travaux de construction de la ligne pipelinière devant acheminer le pétrole ougandais vers le port pétrolier de Tanga, en Tanzanie. Selon les gouvernements des deux pays, les travaux démarreront en 2018 et Standard & Poor’s estime que l’infrastructure ne peut être achevée en 2020.
L’autre pierre d’achoppement est, selon l’agence de notation, le retard dans la prise des décisions entrant dans le cadre du développement du projet. Elle estime que la récente signature de l’accord intergouvernemental entre l’Ouganda et la Tanzanie autorisant le projet est intervenue en retard par rapport au calendrier. De plus, la prise de la décision finale d’investissements en 2018 constitue aussi un retard important sur le calendrier de démarrage de la production.
Selon Standard & Poor's, au vu de tout ceci, la production démarrera au mieux courant 2021. Malgré cette étude publiée mercredi, la ministre ougandaise de l’Energie, Irene Muloni a, réaffirmé que la production démarrera en décembre 2020, indiquant que la phase de FEED (Front-End Engineering Design, Ndlr) se déroule comme prévu.
Si, comme l’indique l’agence américaine, les infrastructures pipelinières n’étaient pas prêtes en 2020, le gouvernement ougandais pourrait envisager, comme le Kenya de transporter le brut par voie terrestre en attendant l’achèvement de la construction de l’oléoduc.
Olivier de Souza