(Agence Ecofin) - L’OPEP n’exclut pas de réexaminer les termes de l’accord de réduction de l’offre globale pour plus d’efficacité dans le rééquilibrage du marché pétrolier. C’est dans ce sens que Jabar al-Luaibi, le ministre irakien du pétrole, a déclaré qu’il pourrait être demandé à la Libye et au Nigéria de participer à la réduction de l’offre. Ceci, lors de la prochaine réunion des pays producteurs du 25 mai prochain.
Le responsable a ajouté qu’avec ces deux pays, le niveau de réduction peut atteindre 1,8 million de barils. La réduction globale était de 1,2 million de barils par jour.
La Libye et le Nigéria avaient été exemptés de réduction au terme de l’accord de Vienne, en décembre dernier.
Le Nigéria avait, pendant plusieurs mois, vu sa production réduite de près de moitié à cause des attaques perpétrées par des militants armés du Delta du Niger. L’exemption devrait lui permettre de retrouver sa production et de rétablir son économie, presqu'entièrement dépendante des recettes pétrolières.
Quant à la Libye, sa production est passée de 1,6 million de barils par jour à 400 000 barils par jour entre 2011 et la date de la conclusion de l’accord. Ceci, à cause des affrontements entre les factions rebelles visant à prendre le contrôle des installations de production de l’huile. L’exemption visait à lui permettre de retrouver sa production.
Mais ces deux pays n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux de production optimale. Les affrontements continuent de faire rage en Libye et les installations sont défectueuses au Nigéria. Cependant, la production s’est améliorée. La Libye produit environ 800 000 barils par jour actuellement et le Nigéria, plus de 1,5 million par jour.
Si un quota de réduction leur est appliqué, cela constituerait un gros frein à leurs politiques de développement. Le Nigéria envisage, en effet, d’atteindre 2,2 millions de barils par jour d’ici la fin du second semestre et la Libye a prévu d’atteindre 1,3 million de barils par jour avant la fin de l’année.
Olivier de Souza