(Agence Ecofin) - Après avoir suspendu le 10 janvier dernier ses activités sur les installations Winstar du champ Chouech Es-Saïda, en prévision d’un mouvement de protestation de ses employés, le pétro-gazier Serinus Energy menace d’y arrêter définitivement ses activités.
Les employés protestent en effet contre le projet de la société d’opérer des coupes dans ses effectifs pour mieux faire face à la chute brutale des prix du pétrole qui a gravement impacté ses finances. Serinus dit reconnaitre et même soutenir le comportement de ses employés face à cette situation mais explique dans un communiqué qu’elle a le dos au mur.
« La sécurité de nos agents et de nos installations est, à nos yeux, d’une grande importance », a-t-elle expliqué, selon des propos rapportés par Kapitalis qui cite un communiqué de l’entreprise daté du 16 janvier 2017.
Serinus a engagé des négociations depuis 2015 avec le syndicat de ses travailleurs, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour réduire ses effectifs afin d’ « être encore un employeur et un producteur d’hydrocarbures viable ».
Face aux négociations qui stagnent et qui sont peu productives ainsi qu’aux mouvements d’humeur des employés, les responsables de Serinus déplorent le fait que l’UGTT « ne veuille pas faire l’effort requis » pour maintenir l’entreprise à flot bien qu’elle comprenne « la nature très délicate de la conjoncture actuelle ».
Coté à Londres et Varsovie, Serinus a produit 144 barils d’équivalent pétrole sur le périmètre entre le 4 et le10 janvier, d’après Kapitalis.
Olivier de Souza