(Agence Ecofin) - La production pétrolière du Nigéria est en constante dégringolade. Après avoir enregistré une chute de 40%, elle est désormais de 1,4 million de barils par jour. Une situation qu’Ibe Kachikwu, le ministre en charge du pétrole, explique par la multiplication des actes de vandalisme sur les pipelines et les installations de production.
« En raison des attaques incessantes et de la perturbation de la production dans le delta du Niger, nous produisons maintenant environ 1,4 million de barils par jour. Nous étions à 2,2 millions de barils par jour, mais nous avons perdu 800 000 barils», a expliqué le responsable devant la chambre des représentants.
Dans les faits, on assiste depuis quelques semaines à une résurgence du militantisme dans la région du delta du Niger (qui produit la majeure partie du pétrole brut du Nigeria). Cette situation a engendré le sabotage de pipelines, l’endommagement des installations de certains grands groupes pétroliers (Chevron/Shell), et même la fermeture de sites de production comme le Forcados.
Il faut souligner que cette situation est la principale raison pour laquelle l’Angola est désormais le premier pays producteur de pétrole en Afrique depuis mars. Le pays lusophone, à l’époque deuxième producteur africain, a vu sa production grimper progressivement pendant que celle de la fédération ouest-africaine n’a fait que dégringoler.
En début d’année 2016, le Nigéria avait fait savoir qu’il envisage d’atteindre à court terme une production journalière de 2,8 millions de barils. Sa production gravitait autour des 2,2 millions b/j. Mais, à en croire les militants, qui ont affirmé « vouloir aller jusqu’au bout », cet objectif semble difficilement réalisable.
Olivier de Souza