(Agence Ecofin) - Le déficit pluviométrique et la vague de froid vont fortement impacter la production de céréales et de sucre cette année au Maroc. La récolte devrait être moyenne, voire mauvaise.
Quelque 78% des 18000 hectares de canne à sucre ont été endommagés et les producteurs de betteraves à sucre ont réduit les superficies ensemencées d’environ 50% à 30000 hectares. « Nous aurons besoin d'importer plus de sucre brut pour compenser la baisse attendue de la production locale de sucre. Nous ne serons pas en mesure de couvrir plus de 30 % de nos besoins en sucre en 2012 » affirme Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement durable (Comader).
Du côté des céréales, les estimations les plus optimistes portent sur 20 à 25 millions de quintaux, contre 41 millions en 2011. Près de 10000 hectares auraient été détruits par le froid, réduisant de 30% la récolte de céréales. Ces conditions climatiques extrêmes affecteront aussi d’autres filières comme celles des pommes de terre ou les avocats.
Les importations de sucre et de céréales devraient grimper pour combler les besoins nationaux au moment même où l’économie marocaine accuse un déficit courant de 6,5% du PIB en 2011, son plus haut niveau depuis les années 80.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka estime que le Maroc devrait importer entre 1 et 1,1 million de tonnes de blé tendre entre mars et mai 2012. Rappelons que le gouvernement a prorogé, le 24 février, la suspension des taxes sur les importations de blé tendre jusqu’à la fin avril et de blé dur jusqu’à la fin mai.
Le Maroc consomme environ 8 millions de tonnes de blé par an et 1,2 Mt de sucre.
Meknès, Maroc.