(Agence Ecofin) - Les quatre années passées en prison n’ont pas refroidi la journaliste rwandaise Agnès Uwimana Nkusi libérée le 18 juin 2014. La jeune femme a assuré qu’elle continuera, s’il le faut, de critiquer le régime du président Paul Kagamé.
« Je n'ai pas peur et pas de regrets, je suis décidée à faire mon travail jusqu'à ma mort », a déclaré Agnès Uwimana Nkusi à sa sortie de la prison centrale de Kigali, la capitale. Elle n’a pas caché sa joie de goûter à nouveau à la liberté : « Je suis très heureuse de sortir de prison et je vais poursuivre ma carrière ».
Arrêtée en 2010, Agnès Uwimana Nkusi était la rédactrice en chef du journal privé Umurabyo. Elle a été condamnée à 17 ans de prison pour « incitation à la désobéissance civile », «divisionnisme» et « négation du génocide ». La journaliste payait ainsi pour ses articles critiques contre le régime de Kagamé. La peine a été ramenée à 4 ans par le Cour suprême. Les chefs d'accusation retenus contre Agnès Uwimana Nkusi sont considérés comme des instruments au service du gouvernement rwandais pour limiter la liberté d’expression.
Plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l’Homme ont soutenu Agnès Uwimana Nkusi. Elle a été retenue dans le classement des « 100 héros de l’information » dans le monde, établi par Reporter sans frontières. Un classement publié le 3 mai 2014 à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.
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