(Agence Ecofin) - « Ecrire ou Parler de Youssou Ndour fait vendre au risque de me calomnier. Cependant TROP C’EST TROP ! J’ai commis un pool d’avocats à cet effet. Désormais, toute personne physique ou morale qui s’aventurera à proférer des accusations infondées sur ma personne s’exposera à des poursuites judiciaires. » Ce message de Youssou Ndour, posté le 13 juillet 2014 sur sa page Facebook, sonne comme un avertissement aux médias sénégalais.
Le célèbre artiste, devenu ministre conseiller du président de la République, a tenu à apporter lui-même un démenti à l’information relayée par plusieurs supports de communication ; information selon laquelle la présidence lui a remis 400 millions de FCfa pour battre campagne en faveur de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, lors de la campagne des élections locales du 29 juin dernier. Youssou Ndour a pris les devants malgré le communiqué de son conseiller en communication, Charles Faye.
La star de la musique, devenue star en politique, s’est livrée à une véritable diatribe contre les médias de son pays. « Les fallacieuses accusations portées contre ma personne et relayées par une certaine presse ne reflètent malheureusement que l’état de déliquescence de l’espace médiatique sénégalais (…) Pensez-vous que des journalistes qui se disent sérieux puissent bassement se contenter d’expressions fantoches et légères telles que ‘’il parait que… // d’après nos sources…’’ ? Pensez-vous qu’il soit honnête qu’on écrive un article sur une personne sans que les auteurs n’aient pris la peine de faire le recoupement de l’information ? »
De ses interrogations, il déduit : « Ces agissements ne sont que la conséquence de cette quête perpétuelle du sensationnel que se livre une partie de cette corporation au détriment du travail de qualité qu’abattent quotidiennement ces hommes et femmes journalistes valeureux qui ne manquent pas dans ce pays. »
Youssou Ndour, par ailleurs propriétaire du groupe Futur Médias, termine par un plaidoyer. « J’appelle ces derniers à défendre leur métier contre de telles pratiques qui n’honorent pas leur profession. J’interpelle également l’Etat du Sénégal à réguler l’espace médiatique sénégalais et à trouver une solution rapide à toutes ses dérives notées et qui n’ont fait que trop durer. »
Des réactions ont été immédiates dans les médias où on rappelle à Youssou Ndour que cette « déliquescence » qu’il dénonce affecte tout autant ses propres organes de presse.
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