(Agence Ecofin) - Le gouvernement provisoire libyen a annoncé, dans un communiqué publié dans la soirée du 28 août, avoir présenté sa démission au Parlement élu. Ce cabinet, qui siégeait à Tobrouk, à 1600 km de Tripoli, pour échapper aux combats entre milices, n'avait pas d'autorité réelle. Il ne contrôlait qu’une petite partie du territoire dans l’est du pays.
Le gouvernement démissionnaire, en poste depuis mars, a dénoncé dans son communiqué l'intention des miliciens à dominante islamiste de vouloir former un gouvernement alternatif à Tripoli.
Les islamistes viennent de réinstaller l'ancien parlement, le Congrès général national (CGN) dans lequel ils étaient beaucoup plus présents que dans l'actuelle chambre, dominée par les libéraux et les fédéralistes. Le mandat du CGN avait, pourtant, expiré avec l'élection, le 25 juin, du Parlement.
L’équipe démissionnaire a, par ailleurs, indiqué qu’elle espère voir le Parlement, qu'elle considère comme «la seule autorité légitime du pays», former un nouveau gouvernement «représentant toutes les catégories du peuple libyen (...) et capable de rétablir la sécurité et de bâtir un Etat de droit».
Les autorités libyennes peinent depuis la chute de Mouammar Kadhafi à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés, en l'absence d'une armée et d'une police bien entraînées.
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