L’Union africaine espère accoucher bientôt d’une « Capacité africaine de réponse immédiate aux crises »

(Agence Ecofin) - Les chefs d’Etats africains réunis cette semaine à Malabo pour le 23^ème sommet de l’Union Africaine ont tenté de s’entendre sur la définition d’une Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric). Tout le monde s’est accordé sur le même diagnostic d’urgence, mais certains pays, comme l’Afrique du Sud, souhaitaient lui donner une réponse continentale, alors que d’autres, plus nombreux, privilégiaient des approches régionales. La question n’aura pas pu être tranchée lors de ce sommet qui s’est achevé ce vendredi.

L’hypothèse d’une déstabilisation du géant nigérian par l’organisation terroriste Boko Haram a suscité beaucoup d’inquiétudes et a mobilisé le Cameroun, le Tchad et le Niger autour d’un projet de force régionale, destinée à endiguer, puis à faire refluer, la vague extrémiste.

L’Égypte, dont le nouveau président Abdel Fattah al-Sissi s’est taillé un franc succès, et le Burkina Faso ont également annoncé leur disposition à rejoindre la dizaine de pays déjà acquis à la future Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric), tant attendue.

A noter que le président Obiang, hôte de ce 23^ème sommet de l’UA y est allé de son plaidoyer anticolonialiste, sans dire un mot sur la montée des inégalités et la captation des rentes par les oligarchies locales, qui sévissent dans certains pays africains, et plus particulièrement dans le petit Etat pétrolier qu’il dirige.