(Agence Ecofin) - Le chef du parti Nidaâ Tounès, Béji Caïd Essebsi, 87 ans, est arrivé en tête de la présidentielle tunisienne tenue le 23 novembre mais un deuxième tour sera nécessaire, a annoncé son directeur de campagne, Mohsen Marzouk.
«Béji Caïd Essebsi, selon les premières estimations, est le premier de la course et avec un écart important par rapport au candidat suivant», a déclaré à la presse Mohsen Marzouk, jugeant que son candidat était «pas très loin des 50%». «Il est fort probable qu'il y aura un second tour», a-t-il dit.
L'équipe de campagne de Moncef Marzouki a assuré de son côté que son candidat serait présent au second tour, qui aurait lieu, dans ce cas, le 28 décembre, sans fournir de résultats chiffrés.
Les partis politiques ont des délégués dans les bureaux de vote, ce qui leur permet de superviser le dépouillement et de fournir des résultats officieux. La télévision d'Etat tunisienne a annoncé un premier sondage réalisé à la sortie des urnes par l'institut 3C plaçant M. Essebsi (47,8%) loin devant le président sortant, Moncef Marzouki (26,9%).
Aucun résultat officiel n'a encore été communiqué, alors que les bureaux de vote ont fermé à 18 h (17 h GMT). L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats et la tenue d'un second tour, si aucun des candidats n'obtient de majorité absolue.
M. Marzouki, qui est à la tête de l'Etat depuis fin 2011, avait été élu par l'Assemblée constituante à la faveur d'un accord de coalition avec le mouvement islamiste Ennahdha. Ce dernier, deuxième aux législatives derrière Nidaâ Tounes, n'a pas officiellement soutenu de candidat dimanche, même si les bases et les structures régionales du parti ont massivement appuyé la candidature de M. Marzouki.
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