(Agence Ecofin) - Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun (photo) a annoncé, vendredi 22 août, la formation d'un nouveau gouvernement «élargi», qui comprend des représentants des groupes armés et de la société civile.
Le nouveau gouvernement compte 31 ministres : deux ministres d'État, 27 ministres et deux ministres délégués. Douze membres du cabinet sortant d'André Nzapayéké ont retrouvé une place dans le nouveau cabinet : les ministres des Affaires étrangères, des Postes, de l'Économie, de la Fonction publique, de l'Éducation, du Commerce, et de la Santé ont conservé leurs portefeuilles.
Cinq membres de l'ancienne équipe se voient également attribuer de nouveaux portefeuilles.
Dix-neuf nouvelles personnalités font leur entrée au gouvernement, dont le général de gendarmerie Thierry-Marie Métinkoué, nouveau ministre à la Sécurité.
Le nouveau cabinet compte également trois représentants de la rébellion de la Séléka, à dominante musulmane : Mahamat Tahib Yacoub (Élevage), Arnaud Djoubaye Abazène (Transports) et Abdallah Kadre Hassane (Poste et Télécommunications). Les milices chrétiennes anti-balaka sont, quant à elles, représentées par Jacob Désiré Ngaya, ministre délégué aux Finances.
Armel Ningatoloum Sayo, un commandant du mouvement Révolution et justice (rébellion armée active dans le Nord-Ouest), est par ailleurs nommé ministre de la Jeunesse et des Sports. La présence des groupes armés au sein du gouvernement était l'une des pommes de discorde lors des discussions relatives à la formation d’un nouveau cabinet.
Depuis sa nomination le 10 août au poste de Premier ministre, Mahamat Kamoun n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique centrafricaine. L'ancienne rébellion Séléka, estimaient que «son choix n'était pas consensuel».
Le gouvernement sortant avait démissionné début août, dans la foulée d'un accord de cessez-le-feu entre l'ex-Séléka et les milices anti-balaka prévoyant la formation d'un gouvernement élargi. Cet accord, conclu sous la pression internationale, était censé relancer la transition en panne mais a été plusieurs fois violé sur le terrain.
Le nouveau gouvernement du Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.