(Agence Ecofin) - La République Gabonaise a signé le 19 octobre une circulaire rendant exécutoire, son engagement pour une libre circulation des personnes au sein de la CEMAC. La note indique que « tout ressortissant des Etats membres de cette sous-région n'est plus soumis au visa d'entrée au Gabon pour des séjours n'excédant pas 90 jours ».
Cette décision du gouvernement gabonais constitue une véritable avancée car, avec la Guinée Equatoriale, le pays était considéré comme un de ceux qui bloquaient le projet d'une zone de libre circulation dans la CEMAC, même si parfois, vue du Cameroun, les opinions publiques ont tendance à oublier que leur pays soumet aussi les ressortissants gabonais et équato-guinéens au visa d'entrée.
L'annonce du Gabon bien qu'étant importante, doit s'apprécier sous le prisme des engagements déjà pris par le Tchad et la République Centrafricaine, d'autoriser l'entrée dans leur pays, aux ressortissant CEMAC, quelque soit la pièce d'identité (passeport ou carte nationale d'identification) qu'ils présenteraient. Au Gabon, il faudra avoir un passeport biométrique ordinaire ou de service.
La nouvelle règlementation sera très favorablement accueillie notamment par les investisseurs boursiers, car le Gabon est le siège de la Bourse des Valeurs Mobilières d'Afrique Centrale. Un des réserves que les investisseurs et potentiels émetteurs du Cameroun exprimaient à l'idée d'investir sur ce marché financier, était la difficulté à se rendre au Gabon.
Rappelons que le Gabon est aussi le siège de la Commission de Surveillance du Marché Financier de l'Afrique Centrale, le régulateur du secteur. Deux incertitudes cependant, c'est que, il est à vérifier, d’une part, si le Cameroun suivra la dynamique et effectuera lui aussi une ouverture totale des frontières aux ressortissants de la CEMAC, et d'autre part, si le commerce et le marché financier de la sous-région trouvent dans cette ouverture une nouvelle dynamique.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.