(Agence Ecofin) - Depuis ce vendredi 19 août, la mairie de la capitale Prétoria est officiellement dirigée par l’Alliance Démocratique (DA) principal parti d’opposition en Afrique du Sud. C’est la première fois que la capitale sud-africaine n’est pas dirigée par un maire de l’African National Congress (ANC) parti au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994.
C’est Solly Msimanga (photo à droite) de la DA, qui a été élu à la tête de la métropole Tshwane qui englobe Pretoria. Son parti avait obtenu 93 sièges sur 214 contre 89 pour l’ANC et 25 pour les Combattants pour la liberté économique (EFF) arrivé 3e au niveau national lors des élections municipales organisées au début de ce mois.
« Les habitants de Pretoria nous ont dit qu’ils en ont assez de la corruption, du népotisme, qu’ils sont fatigués de toujours voir de l’aide réservée à certains parents ou à certains amis. Ils disent qu’ils sont fatigués des millions qui disparaissent. Ils veulent de meilleurs services publics. Et nous, nous leur disons ’nous allons vous aider’ » a-t-il déclaré après son élection.
A la suite de ces élections, Durban est la seule des six métropoles dans laquelle l’ANC possède une majorité absolue car l’opposition contrôle le Cap (depuis 10 ans), désormais Nelson Mandela Bay, Pretoria, et peut-être Johannesburg dès la semaine prochaine.
Pour rappel, l’ANC parti historique de l’ex-président Nelson Mandela a enregistré son plus bas record aux dernières élections municipales depuis son accession au pouvoir en 1994 avec moins de 54% des voix. Ce recul est essentiellement imputable à son piètre bilan économique qui suscite le mécontentement d’une large partie de la population, ainsi qu’à la corruption des hauts responsables, à commencer par le président Jacob Zuma, lequel est empêtré dans plusieurs scandales d’abus de biens sociaux.
Alain Okpeitcha
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