(Agence Ecofin) - Le gouvernement malien et six groupes armés séparatistes du nord du Mali ont signé, le 19 février à Alger, un accord prévoyant la «cessation immédiate» des hostilités.
Les groupes liés à Al-Qaïda sont exclus de cet accord signé sous les auspices de l'Algérie et de l'ONU.
Les deux parties ont convenu d'arrêter les « violences, et de s'abstenir de tout acte ou propos provocateurs», selon la déclaration signée au terme d’un cinquième round de négociations qui doivent se poursuivre pour aboutir à un accord de paix. «Le document vise à créer sur le terrain un climat et un état d'esprit propres à favoriser le progrès des négociations afin d'aboutir à un accord de paix global», a expliqué le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra (photo), dont le pays est le chef de file de la médiation internationale sur la crise au Mali.
Les mouvements séparatistes signataires sont: le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l'Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). Bamako et ces six groupes rebelles mènent depuis juillet 2014 à Alger des négociations, les premières à rassembler l'ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Un projet d'accord, présenté par Alger, prévoit une vaste autonomie pour le nord malien.
Des groupes armés liés à Al-Qaïda qui, à un moment alliés du MNLA, ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d'en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée en 2013 par la France.Le Nord du Mali a cependant enregistré depuis l'été une recrudescence d'attaques, notamment jihadistes, contre les forces maliennes ou étrangères.
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