(Agence Ecofin) - La visite en Egypte du président français a, sans surprises, été marquée par des aspects économiques. François Hollande a défendu la position stratégique de son pays aux côté d'une Egypte, dont le président, Abdel Fattah el Sissi, est aujourd'hui contesté par une partie de la population, pour n'avoir pas pu répondre à leurs attentes. « La France est le sixième investisseur étranger dans ce pays » et « nous avons l’intention de gravir encore quelques marches », a fait savoir le chef de l’Etat français
Il a aussi indiqué que les entreprises françaises se tenaient prêtes à investir dans la zone économique du Canal de Suez. Mais dans l'immédiat, près de 18 contrats ont été signés.
Le duo Vinci et Bouygues se sont ainsi offert un marché supplémentaire de 1,1 milliard d'euros, pour la construction d'une nouvelle ligne de métro au Caire, en compagnie des groupes égyptiens Arab Contractor et Orascom Consruction.
Un autre contrat tout aussi important a été signé dans le domaine de l'énergie. Aucun montant n'a été dévoilé sur ce sujet. Mais le projet, qui vise l'amélioration de l'accès à l'énergie pour 6,5 millions d'Egyptiens, connait une participation du groupe américain General Electric avec un engagement de 250 millions $.
Certains médias, notamment la chaîne de télévision Al Jazeera, ont fait mention de la signature de contrats de défense, même si, côté français, on se montre discret sur le sujet en raison des critiques faites aux dirigeants égyptiens sur la question des droits de l'homme.
Al Sissi a parlé d'accords de coopération dans tous les domaines, y compris ceux des menaces terroristes, et le président français, pour sa part, a évoqué des accords entre l'Egypte et la France pour la sécurité dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient. « Ce qui est en jeu, ce sont les échanges, la croissance, le commerce, l’investissement. Mais il y a aussi la stabilité, la sécurité, le développement, non seulement de l’Egypte, mais de toute la région », a précisé le président français lors de la rencontre avec la presse.
Idriss Linge
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