(Agence Ecofin) - L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principal parti d’opposition au Congo, vient d’imploser. Plusieurs cadres du parti ont rendu le tablier pour créer une nouvelle formation, le Congrès africain pour le progrès (CAP), qui se réclame aussi de l’opposition.
Ces dissidents parmi lesquels figurent l’ancien secrétaire général de l’UPADS, Christophe Moukoueke, et les anciens ministres Destin Arsène Tsaty-Boungou, Dominique Nimi-Madingou, Jean Itadi et Victor Tamba-Tamba, affirment avoir vidé l'UPADS de sa substance. «Nous avons laissé l’enveloppe, mais nous avons emmené le contenu réel de l’UPADS. Celui que nous avons donné à l’UPADS dès sa naissance et nous en parlons avec beaucoup de conviction parce que personne ne peut nier que nous avons été, avec Pascal Lissouba, les mères et les pères de l’UPADS», a déclaré Christophe Mounkoueke, porte-parole du CAP. Et d’ajouter : «Nous le quittons et nous amenons l’âme, l’idéal même de l’UPADS. Nous laissons la peau à d’autres. Qu’ils en fassent ce qu’ils veulent».
L’actuel premier secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala, refuse, cependant, de donner de la valeur aux propos des responsables du CAP. «C’est de la provocation. On ne répond pas à ces provocations», a-t-il déclaré à RFI.
Le CAP et l’UPADS font partie du front qui s’oppose au projet de changement de la Constitution de 2002, soutenu par le Parti congolais du travail (PCT), la formation du président congolais Denis Sassou Nguesso. La révision du texte fondamental devrait permettre à M. Sassou Nguesso de se représenter à l'élection présidentielle de 2016.
L’UPADS est le seul parti d'opposition représenté à l'Assemblée nationale avec sept députés sur 139.
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