(Agence Ecofin) - La présidence burundaise a annoncé, le 17 mai, qu’elle était prête à accepter un léger report des élections législatives et présidentielle prévues à partir de fin mai, comme le réclame la communauté internationale, en raison de la crise politique qui secoue le pays.
«Ca s'est passé en 2005, ça s'est passé en 2010, pourquoi ça ne se passerait pas en 2015 si la Commission (électorale) trouve qu'on peut faire un glissement de deux ou trois jours, d'une semaine…», a déclaré le conseiller en communication de la présidence Willy Nyamitwe, en réponse à une question sur un possible report des scrutins.
La présidence a, d’autre part, «condamné» les récentes attaques contre des radios privées du pays, lors de la tentative manquée de coup d'Etat contre le président Pierre Nkurunziza.
«Qu'on brûle des médias, au niveau de la présidence, on condamne avec la dernière énergie», a affirmé M. Nyamitwe. Les directeurs des principales radios et télévision indépendantes visées par ces attaques ont accusé les forces pro-Nkurunziza d'en être responsables.
18 putschistes présumés,dont le général Cyrille Ndayirukiye, ont été, par ailleurs, présentés devant le parquet le 16 mai. Ils sont «accusés de tentative de renversement des institutions».
L'annonce de la candidature de M. Nkurunziza a un troisième mandat, en violation des dispositions de la Constitution, selon ses adversaires, a déclenché le 26 avril des manifestations émaillées d’affrontements sanglants entre les protestataires et les forces de l’ordre.
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