(Agence Ecofin) - Un conseiller d'Abdelaziz Bouteflika a proclamé la victoire du chef de l'Etat sortant à l'élection présidentielle du 17 avril en Algérie, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. «Notre candidat a gagné», a déclaré en fin de soirée Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président Bouteflika. «Cela ne fait aucun doute, Bouteflika a remporté une victoire écrasante» a-t-il ajouté.
Les résultats du scrutin seront officiellement annoncés le 18 mai en fin d’après-midi, mais le camp Bouteflika a fêté sa victoire dès la fermeture des bureaux de vote à 20h00 locales (19H00 GMT). Les sympathisants du président au pouvoir depuis 15 ans, mais physiquement diminué depuis son accident vasculaire cérébral du printemps 2013, ont sillonné à coup de klaxons les rues d'Alger, dès la fermeture des bureaux de vote à bord de voitures ornés du drapeau national et du portrait de M. Bouteflika. Un feu d'artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, en plein cœur d'Alger.
Le taux de participation a atteint 51,7 %, en net recul par rapport à celui de 74% en 2009. Les plus faibles taux de participation ont été enregistrés en Kabylie (25%), où des incidents ont fait 70 blessés, et à Alger (37%).
Abdelaziz Bouteflika, désormais âgé de 77 ans, s’est rendu dans les bureaux de vote en fauteuil roulant, ne faisant aucune déclaration et serrant brièvement les mains de quelques sympathisants avant de repartir.
Ali Benflis, le principal rival du président sortant, a affirmé qu'il rejetait «en bloc et en détail» le résultat du scrutin, évoquant une «fraude à grande échelle» et de «graves irrégularités» tout au long de la journée et partout dans le pays. «Je ne reconnais pas ces résultats. Je condamne cette fraude», a déclaré peu après la fermeture des bureaux de vote ce fin connaisseur des affaires du sérail, qui avait dirigé le Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel) et assumé la fonction de Premier ministre.
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