(Agence Ecofin) - Le bureau du procureur général à Lisbonne a accusé ce jeudi, le vice-président angolais Manuel Vicente de corruption et de blanchiment d’argent. Récemment désigné à la tête du parti au pouvoir et pressenti pour la succession de José Eduardo dos Santos, Manuel Vicente est accusé d’avoir corrompu un magistrat lorsqu'il était encore directeur général de la société pétrolière nationale Sonangol.
En effet, Orlando Figueira, un ancien procureur arrêté il y a un an, a été accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 760 000 euros (810 000 dollars) pour mettre fin à une enquête sur certaines activités de Vicente au Portugal, avant son entrée en fonction à la vice-présidence. Le bureau du vice-président angolais n'a pas encore commenté les allégations portées contre son chef. Mais, l'Angola avait reçu les précédentes tentatives d’enquête du Portugal sur Vicente comme les relents d’une «vengeance de l'ancien maître colonial» et du «néo-colonialisme».
Deux des représentants, juridique et financier, de Vicente, Paulo Blanco et Armindo Pires, tous deux portugais, ont également été accusés de corruption et de blanchiment d'argent. Ils ont été accusés d’avoir payé le pot-de-vin conjointement avec Vicente et d’avoir obtenu en faveur de Figueira, un poste dans une banque de façon non orthodoxe.
Selon les médias locaux, les investigations entamées en janvier 2012 à l’encontre du vice-président angolais, portaient sur l'origine des fonds avec lesquels Vicente avait acheté un appartement de luxe à Lisbonne.
Le bureau du Procureur général à Lisbonne a déclaré qu’il informera le gouvernement angolais des accusations et demandera sa coopération.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.