(Agence Ecofin) - Le gouvernement intérimaire burkinabé a suspendu le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre après 27 ans de règne, rapporte l’AFP le 15 décembre, citant des sources officielles.
Issu de la fusion en 1996 de treize formations favorables à Blaise Compaoré, le CDP a été suspendu pour «activité incompatible avec la loi», a-t-on précisé de même source.
Ce parti a remporté toutes les élections depuis sa création.
Outre le CDP, le gouvernement a suspendu l'ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique), qui était, du temps de M. Compaoré, la troisième force politique du pays. Cette ancienne formation d'opposition, qui avait rejoint la majorité présidentielle en 2005, est coupable d’avoir soutenu le CDP lors du débat sur la révision de la Constitution burkinabé, un projet qui devait permettre à l’ex président de briguer un nouveau mandat.
Le gouvernement a, par ailleurs, annoncé la suspension de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré, qui était le porte-voix de l’ancien régime au sein de la société civile.
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