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« C’est un honneur pour nous de savoir que le politicien le plus admiré du XXe siècle soit un Africain »

  • Date de création: 13 décembre 2013 15:49

(Agence Ecofin) - Pr. Jean-Emmanuel Pondi (photo), enseignant de politique internationale à  l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), actuel secrétaire général de l’Université de Yaoundé I, célèbre l’icône de la réconciliation mondiale et reprécise l’héritage que nous laisse le héros de la lutte anti-apartheid.

Beaugas-Orain Djoyum : Après son accession à la magistrature suprême, Nelson Mandela déclarait : « Nous ne sommes pas encore libres. Nous avons seulement la liberté d’être libres et le droit de ne pas être opprimés ». Cette phrase est-elle toujours d’actualité aujourd’hui en Afrique du Sud, 20 ans après l’abolition du régime de l’apartheid ?

Jean-Emmanuel Pondi : Cette phrase et la position de Nelson Mandela restent plus ou moins d’actualité, à mon avis. Il faut reconnaitre que beaucoup de choses ont évolué, mais quand il sortait de prison, c’était après 27 ans, six mois et six jours de détention par un régime qui était totalement fermé à toute négociation. Mais depuis 20 ans, beaucoup de choses ont quand même changé. L’Afrique du Sud ne présente plus la même physionomie. Aujourd’hui, elle est une partie intégrante de la communauté internationale. Plus encore, un quart de toute l’économie africaine vient d’Afrique du Sud, beaucoup de produits manufacturés viennent de ce pays. C’est un pays qui a pris sa place dans le concert des nations au sein de l’Union africaine dont elle était exclue, puisqu’elle était l’objet de toute l’adversité africaine et d’une bonne partie du monde.

BOD : Quel héritage Nelson Mandela a-t-il légué au monde entier ?

JEP : Je situerai son héritage à trois niveaux : d’abord un héritage de courage, de persévérance et d’opiniâtreté dans la cause de la liberté. C’est-à-dire que quelqu’un, même quand il est privé de liberté, il lui reste quand même la liberté de continuer à vivre. Et il a prouvé que c’était une liberté très forte. La deuxième chose c’est un héritage de pardon. Parce qu’en fait, Nelson Mandela est une icône de la réconciliation au monde.

C’est un homme qui a souffert dans sa chair pendant 27 ans des affres de la détention dans des conditions, au début, très difficiles. Il a décidé de pardonner à ses geôliers blancs et a dit au reste de ses compatriotes que « si moi je vous demande de pardonner, alors vous n’avez pas d’autres raisons à évoquer, car nul n’a plus souffert de l’apartheid que moi ! ». Je crois que ce chemin de la réconciliation a pris à rebours l’ensemble des analystes mondiaux qui prévoyaient un bain de sang et un cataclysme en Afrique du Sud, au moment ou les Blancs et les Noirs allaient s’affronter, non plus sur le terrain électoral, mais sur le terrain de la guerre civile. Eh bien, il a évité cela.

La troisième chose que je voudrais dire, c’est que très souvent on met Nelson Mandela en avant, mais en fait, la trajectoire de Nelson Mandela, à mon avis, est tributaire de deux choses: la première chose, c’est la résultante d’un travail d’équipe. N’oublions jamais les Walter Sisulu, Govan Mbeki, Oliver Tambo, le président de l’Anc. Ce sont ses compagnons de route et les compagnons de toute une vie. Donc, c’est la fidélité à un idéal qui n’était pas partagé seul, mais par l’ensemble de tous ceux-là. C’est cet héritage qui a été honoré le 11 février 2010 ; Il faut aussi se rappeler que Willem de Klerk a procédé à un acte jamais vu. C'est-à-dire, sa propre démission à la fin d’un processus. Il était président de l’Afrique du Sud et, à la fin du processus, il a signé l’acte qui le faisait vice-président. Mais, il l’a fait pour que vive la nation blanche sud-africaine, qui est tout aussi africaine que les autres. Puisqu’ils y sont arrivés dans les années 1600. Je crois qu’il a sacrifié ses ambitions personnelles, sa trajectoire politique personnelle, pour que son peuple ne soit pas, en fin de compte anéanti. C’est aussi une leçon transmise par des gens qui ont vu plus loin que leurs compatriotes à cette époque en Afrique du Sud qui en appelait plutôt à une résistance à ce qu’ils appelaient la vague de l’Anc.

BOD : Quelle est la leçon que doivent retenir les Africains du parcours de Nelson Mandela ?

JEP : D’abord, une certaine dignité, un recul, une hauteur de vue et un pouvoir d’inspiration à nul autre pareil. Il est vrai que nul n’est prophète chez soi. C’est pour cela que ce vingtième anniversaire de la libération de Nelson Mandela n’a pas été très célébré en Afrique. Il a surtout été célébré ailleurs. Ce mutisme est un peu gênant.

BOD : Nelson Mandela n’a passé qu’un seul mandat à la tête de l’Afrique du Sud. Quel message les chefs d’Etat africains devraient en retenir ?

JEP : Ce qu’il faut comprendre, c’est que Nelson Mandela est devenu président à 76 ans. Ce n’était pas non plus un jeune premier.

BOD : Nelson Mandela s’est-il beaucoup plus consacré à mettre fin aux racines de l’Apartheid dans son pays qu’à la résolution des crises africaines ?

JEP : Je pense qu’il ne faut pas que nous en demandions trop à Nelson Mandela. C’est aussi un être humain, avec ses potentialités, mais aussi, naturellement, avec ses limites. Il ne disposait que chaque fois de 24h dans une journée. L’apartheid a duré 70 ans. Sept décennies. Il a laissé des séquelles graves. L’Afrique du Sud, jusqu’à présent, ne s’est pas encore extirpée. C’est la raison pour laquelle il devait d’abord, dans un premier temps, de mon point de vue, adresser une sorte de thérapie interne pour les Noirs sud-africains qui étaient réellement marginalisés, je dirais même brutalisés par le système.

C’était un système d’oppression, c’était un système dur et violent à leur égard. Eh bien, il fallait d’abord qu’il s’atèle à une réconciliation symbolique, et par la suite, réelle. C’était un travail de longue haleine. C’était cela son premier souci. Le deuxième étant de redonner à l’Afrique du Sud une place qu’elle avait perdue depuis longtemps. Puisqu’au moment des indépendances (depuis les années 60), l’Afrique du Sud ne comptait pas comme pays africain. C’était un pays marginalisé. Mandela a donc dû reconquérir une légitimité au sein de la diplomatie africaine et de la politique africaine et ensuite, comme un acteur central qu’il est graduellement devenu.

BOD : Certaines personnes estiment que son implication dans la résolution des crises africaines a été très minime…

JEP : Pour les raisons que j’ai suggérées plus haut, il ne pouvait pas à la fois gérer l’interne et l’externe. Il avait probablement un choix à faire, mais Nelson Mandela ne s’est pas refermé vis-à-vis des crises africaines, puisque par la suite, quand il n’était plus président, il s’est impliqué dans la gestion de la crise burundaise. Mais l’Afrique du Sud avait déjà le problème d’opérationnalisation de sa propre armée. Comme vous le savez, la South African Defence Force (Sadf) avait des problèmes, car c’était une force qui était formée à la répression. Il fallait, à présent, qu’elle se transforme en force de maintien de la paix. Ce qui est une toute autre mission. Ce qui demande également une toute autre formation.

BOD : L’Afrique du Sud a été plus présente sur le plan diplomatique beaucoup sous l’ère Thabo Mbéki que sous l’ère Mandela. Comment expliquez-vous cela ?

JEP : C’est normal. Les soubassements de l’Afrique du Sud post apartheid ont été plantés par le président Nelson Mandela. Mais n’oubliez pas que son adjoint direct était le président Thabo Mbéki. Lequel était, en réalité, celui qui assumait la plénitude du pouvoir, compte tenu de la fragilité de la santé du président Mandela. Et même, en 1990, il s’est beaucoup appuyé sur Thabo Mbéki pour réorganiser l’Afrique du Sud politique moderne. Et pendant que cela se faisait, je pense que le président Thabo Mbéki était en train de prendre ses marques dans le système politique.

La deuxième raison qui peut expliquer cela, c’est que le président Thabo Mbéki a toujours été le diplomate en chef de l’Anc. Ceci pendant plus de 20 ans. Il a séjourné tour à tour en Angleterre et en Afrique australe. Il a toujours été le missi dominici, c’est-à-dire l’homme des missions difficiles et délicates de l’Anc, en symbiose avec Nelson Mandela, même en prison. Donc, c’est pour dire qu’il avait une idée claire du déploiement de la diplomatie sud-africaine, même avant 1990, puisqu’il était déjà l’acteur central de la diplomatie de l’Anc.

BOD : L’Afrique du Sud doit-elle également à l’aura de Mandela la place qu’elle occupe actuellement sur l’échiquier africain?

JEP : Les deux ne sont pas dissociables, puisque dans l’esprit de beaucoup parmi nous, l’Afrique du Sud égale Nelson Mandela, compte tenu de sa place exceptionnelle dans l’histoire du vingtième siècle. J’aimerais quand même rappeler que Nelson Mandela a été élu sur les cinq continents comme le président le plus admiré du XXe siècle. C’est un honneur pour l’Afrique, qui, très souvent, est classé parmi les continents peu enviables. C’est un honneur pour nous de savoir que le politicien le plus admiré du XXe siècle, plus admiré que le Churchill et Charles de Gaules, est un Africain. Son aura est exceptionnelle. Il a aussi ceci de particulier que c’est le seul être que je connaisse, qui a, à la fois, assisté à son martyr et à sa gloire. Il a un destin exceptionnel. Et j’espère que nous remarquerons aussi qu’il a été emprisonné dans des conditions inacceptables, mais dans des conditions de santé minimales, qui ont fait qu’aujourd’hui, il est encore capable de fonctionner. Cela aurait été pire dans d’autres pays. On a vu ce qui est arrivé à Diallo Telli en Guinée. Je pense que ce n’était pas le même traitement qui lui aurait été réservé.

Propos recueillies par Beaugas-Orain Djoyum en février 2010 à l’occasion de la commémoration le 11 février 2010 du vingtième anniversaire de la libération de Nelson Mandela.

 

 

 

Ces mots et phrases que Mandela nous a laissés en héritage

 

 

Une nation arc-en-ciel

 

« Le temps de soigner les blessures est arrivé.

Le temps de combler les fossés qui nous séparent est arrivé.

Le temps de construire est arrivé.

Nous sommes enfin arrivés au terme de notre émancipation politique. Nous nous engageons à libérer notre peuple de l'asservissement dû à la pauvreté, à la privation, à la souffrance, au sexisme et à toute autre discrimination.

Nous avons réussi à passer les dernières étapes vers la liberté dans des conditions de paix relative. Nous nous engageons à construire une paix complète, juste et durable. Nous avons réussi à implanter l'espoir dans le cœur de millions de personnes de notre peuple. Nous nous engageons à bâtir une société dans laquelle tous les Africains du Sud, qu'ils soient blancs ou noirs, pourront se tenir debout et marcher sans crainte, sûrs de leur droit inaliénable à la dignité humaine - une nation arc-en-ciel, en paix avec elle-même et avec le monde. »

Extraits de son discours d’investiture le 10 mai 1994 à Pretoria

 

 

Les méthodes de répression

 

« Les officiers de l'armée sud-africaine ont visité l'Algérie et l'Angola, où ils ont été formés exclusivement sur ​​les méthodes de répression de luttes populaires. Toutes les possibilités d’une manifestation pacifique et de lutte ont été fermées.

Les Africains n'ont même plus la liberté même de rester paisiblement dans leurs maisons en signe de protestation contre les politiques d'oppression du gouvernement. Pendant la grève en mai dernier, la police est allée de maison en maison battre les Africains et les contraindre au travail. »

Extraits de son discours en janvier 1962 à la conférence du Mouvement panafricain de la liberté de l’Afrique centrale et de l’Est, à Addis-Abeba.

 

« Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c'est l'oppresseur qui définit la nature de la lutte et il ne reste souvent à l'opprimé d'autre recours que d'utiliser les méthodes qui reflètent celles de l'oppresseur »

Extraits Un long chemin vers la liberté, 1996.

 

La volonté des Africains

 

« Les Africains veulent avoir salaire décent. Les Africains veulent effectuer des travaux dont ils sont capables de réaliser et non pas le travail que le gouvernement déclare qu'ils sont aptes à faire. Les Africains veulent être autorisés à vivre là où ils obtiennent du travail et non pas obtenir une approbation pour être dans une zone, parce qu'ils n'y sont pas nés. 

Les Africains veulent être autorisés à posséder des terres dans des endroits où ils travaillent et non pas être obligés de vivre dans des maisons louées qu’ils ne peuvent jamais appeler leur propre maison. Les Africains veulent faire partie de la population générale et ne veulent pas se limiter pas à vivre dans leurs propres ghettos.

Les hommes africains veulent que leurs femmes et leurs enfants vivent avec eux où ils travaillent et non pas être contraints à une existence contre nature dans les auberges d’hommes. Les femmes africaines veulent vivre avec leur mari et ne pas être veuves de façon permanente dans des réserves. Les Africains veulent être autorisés à sortir après onze heures du soir et de ne pas se limiter à leurs chambres comme de petits enfants.

Les Africains veulent être autorisés à voyager dans leur propre pays et à chercher le travail où ils veulent et non pas où le Bureau du travail leur exige. Les Africains veulent une juste part dans l'ensemble de l'Afrique du Sud ; ils veulent la sécurité et une participation à la bonne marche de la société ».

Extraits de sa déclaration à la Cour suprême de Pretoria le 20 avril 1964 lors du procès de Rivonia.

 

 

Engagement à la Cour

 

«  Je ne crois pas Votre Honneur que cette Cour, en infligeant des sanctions contre moi pour les crimes pour lesquels je suis condamné, va dissuader les hommes de croire à la justesse de la cause qu’ils défendent. L'histoire montre que les sanctions ne découragent pas les hommes quand leur conscience est éveillée. Ces sanctions ne vont pas dissuader mon peuple, encore moins les collègues avec lesquels j'ai travaillé. »

« Je me suis préparé à payer le prix, même si je sais comment la situation d'un Africain dans les prisons de ce pays est amère et désespérée. J'ai été dans ces prisons et je sais comment la discrimination y est brute, même derrière les murs de la prison, contre les Africains. Je sais comment est pire le traitement réservé aux prisonniers africains par rapport aux prisonniers blancs. Néanmoins, ces considérations ne me détournent pas du chemin que j'ai pris. Encore moins les autres comme moi. Pour les hommes, la liberté dans leur propre pays est le summum de leurs ambitions. Rien ne peut détourner les hommes de conviction.

«  Votre Honneur, quelle que soit la peine que le juge décide de m’imposer pour le crime pour lequel j'ai été déclaré coupable devant la Cour, il peut être assuré que, lorsque ma peine aura été purgée, je serai encore animé, comme les hommes sont toujours animé par leur conscience. Je serai toujours animé par mon aversion contre la discrimination raciale contre mon peuple et quand j’aurai purgé ma peine je reprendrais du mieux que je pourrais la lutte pour l'élimination de ces injustices jusqu'à ce qu'ils soient finalement abolies une fois pour toute. »

Extraits de sa déclaration au magistrat de Pretoria après sa condamnation pour incitation à la grève et pour avoir quitté le pays sans passeport, novembre 1962.

 

« Les hommes qui prennent de grands risques doivent s'attendre à en supporter souvent les lourdes conséquences »

Extraits de Un long chemin vers la liberté, 1996.

« La cellule est un lieu parfait pour apprendre à se connaître et pour étudier en permanence et en détail le fonctionnement de son esprit et de ses émotions »
Extraits Conversations avec moi-même, 2010

 

« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.  »

Extraits de Un long chemin vers la liberté, 1996

La récompense partagée

 

« La valeur de notre récompense partagée sera et doit être  mesurée par la paix joyeuse qui triomphera, parce que la commune humanité qui lie à la fois le noir et le blanc en une seule race humaine, aura dit à chacun de nous que nous allons vivre comme les enfants du paradis.

Ainsi vivrons-nous, parce que nous avons créé une société qui reconnaît que tous les hommes sont nés égaux, chacun ayant droit au même titre à la vie, à la liberté, la prospérité, les droits humains et la bonne gouvernance. »

Extraits discours à Oslo le 09 décembre 1993 au moment où il recevait avec Fréderick W de Klerk le prix Nobel de la paix

 

 « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. »

Extraits Un long chemin vers la liberté, 1996.

« Les compromis sont indispensables pour diriger un pays, et c'est avec les adversaires qu'on fait des compromis, pas avec les amis »

Extraits Conversations avec moi-même, 2010

 

« Souvent, les révolutionnaires d'autrefois ont succombé à l'appât du gain, et se sont laissés prendre à la tentation de confisquer des ressources publiques pour leur enrichissement personnel. »

Extraits Conversations avec moi-même, 2010

 

 « Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.  »

Extraits Un long chemin vers la liberté, 1996.

« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.  »

Extraits de Conversations avec moi-même (2010)

 

« Un dirigeant s'efforce perpétuellement d'apaiser les tensions, surtout quand il a affaire à des problèmes sensibles et complexes. »

Extraits de Conversations avec moi-même (2010)


« 
Dans une autobiographie, un leader politique doit souligner ce qui réunit ses partisans, et non ce qui les sépare. Cela me paraît plus constructif. Mon devoir est de montrer à chacun que sa contribution est appréciée, d'autant que beaucoup d'entre nous ont consenti de lourds sacrifices. J'ai tenté de faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur dans chacun de mes camarades, sans pour autant travestir la vérité. En revanche, quand il m'arrive de parler de moi, je n'oublie pas mes propres défauts. C'est normal. »

Extraits d’une interview accordée à l’Express le 26 janvier 1995

 

« L'expérience d'une vie réussie n'est pas à l'aune de la victoire, mais dans le sentiment et la conscience d'avoir été à la hauteur de ses responsabilités. »

Extraits de Conversations avec moi-même (2010)

 

 « On m'a souvent demandé "Qui est votre héros ?" et je réponds : "Je ne choisis pas mon héros en fonction de la position qu'il occupe. Mes héros sont ces hommes et ces femmes qui se sont impliqués pour combattre la pauvreté où qu'elle soit dans le monde’’. »

 « Nous devons donc agir ensemble, comme un peuple uni, vers une réconciliation nationale, vers la construction d'une nation, vers la naissance d'un nouveau monde.

Que la justice soit la même pour tous.

Que la paix existe pour tous.

Qu'il y ait du travail, du pain, de l'eau et du sel pour tous.

Que chacun d'entre nous sache que son corps, son esprit et son âme ont été libérés afin qu'ils puissent s'épanouir.

Que jamais, jamais plus ce pays magnifique ne revive l'expérience de l'oppression des uns par les autres, ni ne souffre à nouveau l'indignité d'être le paria du monde.

Que la liberté règne.

Que le soleil ne se couche plus jamais sur une réalisation humaine aussi éclatante ! »

Extraits de son discours d’investiture le 10 mai 1994 à Pretoria

 

Rassemblés par B-O.D.

 

 

 
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