(Agence Ecofin) - La Banque européenne d'investissement (BEI) envisage de reprendre l’octroi de prêts au secteur privé zimbabwéen, rapporte l’agence Reuters le 12 mai.
«La banque ne prêtera pas directement au gouvernement jusqu'à ce qu’un accord sur des arriérés de remboursement d’un montant 300 millions d'euros soit trouvé», a précisé le directeur général de la BEI pour la région Afrique, Caraïbes et Pacifique, Diederick Zambon.
M. Zambon a également indiqué que des représentants de l’institution financière européenne vont discuter avec les banques et les entreprises zimbabwéennes pour identifier leurs besoins financiers.Ces mêmes représentants de la BEI vont aussi débattre avec le ministre des Finances zimbabwéen des modalités de paiement des arriérés de remboursement de crédits servis auparavant par la banque à Harare.«Nous voyons notre rôle que notre rôle se résume pour le moment à soutenir le secteur privé», a déclaré M. Zambon.
Les rapports entre Mugabe et l’Union européenne (UE) ont connu ces dernières années une détente malgré la nouvelle victoire contestée par l’opposition du ZANU-PF, le parti du président Robert Mugabe, aux élections générales organisées en juillet 2013. L’UE avait levé en février dernier partiellement les sanctions décrétées en 2002 contre le régime de Mugabe sur fond d’accusations de violations des droits de l’Homme et de fraude électorale.
La levée des sanctions s’applique à 51 personnes, dont le ministre de la justice Patrick Chinamasa et celui des affaires étrangères Simbarashe Mumbengegwin, qui pourront voyager librement dans l’UE et disposer de leurs avoirs. 20 entreprises sont également concernées par la décision européenne. Les sanctions européennes ne s’appliquent plus désormais qu’à 112 personnes, dont l’inamovible président zimbabwéen lui-même, et 11 sociétés soupçonnées d’être «impliquées ou associées à des politiques ou des activités qui portent atteinte aux droits de l’homme, la démocratie et la primauté du droit» d’après l’UE. La levée partielle des sanctions vise à encourager le gouvernement à s’engager dans un processus de réformes démocratiques.
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