(Agence Ecofin) - L’ancienne guérilla Renamo (Résistance nationale mozambicaine), reconvertie en mouvement d'opposition après la fin de la guerre civile, a boycotté le 12 janvier l'investiture du nouveau parlement issu des élections législatives tenues en octobre dernier. Le leader de ce principal parti d’opposition au Mozambique, Afonso Dhlakama (photo), conteste encore les résultats des législatives.
La cérémonie d'investiture du nouveau parlement s'est déroulée en présence de 159 députés sur 250 mais la totalité des 89 élus Renamo étaient absents. La semaine dernière, Afonso Dhlakama avait appelé au boycott de la nouvelle assemblée, réclamant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale suite aux élections présidentielle et législatives du 15 octobre, «truquées» selon lui.
Selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, le Frelimo au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 a remporté les trois scrutins présidentiel, législatif et provinciaux, conservant la majorité à l'Assemblée nationale, avec 144 sièges sur 250. La Renamo a obtenu 89 sièges et le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), une scission de la Renamo, a récolté 17 sièges.
Le chef de la Renamo a menacé, lors d’un meeting tenu le 10 janvier à Beira (centre) de «former des gouvernements provinciaux dans six provinces» et de «créer la République du centre et du nord du Mozambique ». Selon lui, il ne s'agirait pas de proclamer l’indépendance de ces provinces dans lesquelles la Renamo est arrivé en tête aux élections mais d'arracher une «autonomie politique et économique».
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