(Agence Ecofin) - L’Assemblée nationale du Niger a, au cours de sa séance plénière de samedi 8 octobre, procédé à la modification du Code général des Collectivités territoriales pour permettre la prorogation des mandats des organes municipaux et régionaux actuels. Cette décision fait suite à une proposition faite la semaine précédente par le Conseil de dialogue politique (CNPD), une instance de concertation de la classe politique.
La proposition de reporter les élections locales se justifie elle-même par l’absence d’un fichier électoral fiable, la nécessité de réviser le système électoral nigérien et surtout l’incapacité du gouvernement à mobiliser les 17 milliards de francs CFA nécessaires à l’organisation de ce scrutin. A cela, s’ajoute « le contexte sécuritaire persistant qui impose au Gouvernement de consentir encore des sacrifices contre les menaces armées terroristes sur l’intégrité et la sécurité de notre pays » selon le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Bazoum Mohamed.
Déjà, ces élections ont été reportées pour une première fois et fixées au 8 janvier 2017. La modification du Code général des collectivités territoriales permet ainsi de reporter ces élections et permettre au Niger d’élaborer un fichier électoral biométrique et d’améliorer les textes législatifs et le système électoral.
Cependant, ce report n’a pas été soutenu par l’opposition politique, qui avait déjà boycotté les travaux du CNDP avant que ses députés ne votent contre le projet de loi modifiant le code des collectivités. Malgré tout, le texte est passé avec 109 voix favorables, 13 voix contre et 0 abstention.
Les maires, les conseillers municipaux et régionaux voient ainsi leurs mandats proroger de cinq (5) ans d’après la loi. Une autre possibilité se présentait au gouvernement, celle de nommer des Administrateurs délégués à la place des maires, mais il a opté pour la voie légale et pour le maintien et la préservation de la légitimité des conseillers municipaux.
M.S.S
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