(Agence Ecofin) - Le chef du gouvernement sortant libyen Abdallah al-Theni a été chargé, le 1er septembre, par le Parlement élu de former un nouveau cabinet restreint, alors que les autorités ont reconnu ne plus contrôler les ministères et services de l'Etat à Tripoli.
La majorité des membres du Parlement, élu le 25 juin et reconnu par la communauté internationale, a voté lors d’une réunion tenue à Tobrouk, dans l'extrême est du pays, en faveur d'une reconduction de M. Theni, a précisé l'agence de presse officielle Lana.
Le chef du gouvernement sortant, qui avait présenté sa démission au Parlement le 28 août avant d’être chargé d'expédier les affaires courantes, devra former un cabinet de 18 membres, alors que l’exécutif sortant comptait une trentaine de ministres. Au sein du cabinet de 18 membres, sept doivent faire partie d'un mini-cabinet de crise, selon l'agence.
Le gouvernement al-Theni et le nouveau Parlement dominé par les libéraux sont contestés par les milices armées pro-islamistes qui ont pris le contrôle de Tripoli après avoir conquis l'aéroport à leurs rivaux nationalistes. Ces milices de la coalition «Fajr Libya» (Aube de la Libye) ont annoncé leur intention de former un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi, connu pour ses sympathies islamistes. Elles ont aussi réactivé l'Assemblée sortante, le Congrès général national (CGN), dont le mandat a expiré avec l'élection du nouveau Parlement.
Le gouvernement démissionnaire a reconnu, le 1er septembre, la perte du contrôle des ministères et services de l'Etat à Tripoli.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte armée, les différentes milices qui l'ont combattu font la loi dans ce pays plongé dans le chaos.
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