(Agence Ecofin) - Une coalition de partis d'opposition ivoiriens dirigée par l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny (photo), a menacé, le 31 août, de faire obstacle à la tenue de l'élection présidentielle du 25 octobre si le gouvernement n'engage pas des discussions sur la composition commission électorale nationale, les listes électorales et l'insécurité qui prévaut dans certaines régions du pays.
La Coalition nationale pour le changement (CNC), qui regroupe 13 dirigeants politiques dont plusieurs se sont déclarés candidats à la présidentielle, a précisé ne pas avoir reçu de réponses à des lettres envoyées à Alassane Ouattara et à son gouvernement pour leur faire part d'inquiétudes concernant l'insécurité dans certaines parties du pays, qui pourrait perturber le bon déroulement du vote.
La CNC a également fait état de ses inquiétudes concernant ce qu'elle considère comme un penchant en faveur du pouvoir en ce qui concerne les listes électorales et la composition de la commission électorale nationale. «L'élection ne peut et ne doit pas avoir lieu en Côte d'Ivoire si nous ne négocions pas», a déclaré Jean-Jacques Bechio, porte-parole de la CNC.
«Si nos demandes ne sont pas satisfaites, il n'y aura pas d'élection», a-t-il martelé.
Face à une opposition émiettée, le président Alassane Ouattara est, selon les observateurs, le grand favori du scrutin d’octobre.
Ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), M. Ouattara peut e vanter d'une vraie réussite économique depuis son accession au pouvoir. Sous sa houlette, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a retrouvé une forte croissance, d'environ 9% annuels entre 2012 et 2014, soutenue par un investissement public fort.
L'élection présidentielle est un rendez-vous crucial pour la Côte d'Ivoire, après une décennie de crise politico-militaire qui s’est soldée par cinq mois de violences post-électorales meurtrières en 2010 et 2011.
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