Afrique du sud : Anglo Platinum obtient un accord avec un des syndicats de travailleurs
(Agence Ecofin) - Anglo Platinum (Amplats), le leader mondial de la production de platine, a annoncé jeudi 20 mars 2014 en fin de journée, être parvenu à un accord avec la National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), un des principaux syndicaux des travailleurs en Afrique du sud, au sujet des revendications salariales qui s’expriment sur les sites miniers du pays depuis 8 semaines.
Selon le porte-parole d’Amplats, l’accord est intérimaire et vaut pour la période du 31 juillet 2013 au 30 juin 2015, un accord pour lequel deux autres syndicats avaient déjà été d’accords en décembre 2013 et qui prévoit des hausses salariales en fonction des catégories, de 7,5% à 8,5% par année et une augmentation commune pour tous les employés de 8% à partir de la deuxième année..
Pour le moment, l’Association of Mineworkers and Construction Union (Amcu), le principal syndicat du secteur en Afrique du sud n’a pas commenté cette évolution et poursuit avec la grève sur les sites de platine où ses travailleurs sont en service. Chez Amplats c’est une satisfaction non dissimulée. « Nous nous réjouissons de l’acceptation de notre offre par la NUMSA et le fait qu’elle ait réalisé que nous avons fait une offre plus que généreuses dans ces moments où nous traversons des contraintes financières », a fait savoir Chris Griffith, le directeur général de du groupe.
La situation de cette grève commence déjà à devenir difficile, tant pour les acteurs directs (entreprises et salariés grévistes) que pour certains ménages. Pour les entreprises du secteur, les estimations établissent à 9,2 milliards de rands les pertes des trois plus grandes que sont Anglo Platinum, Lonmin et Impala Platinum. Pour les salariés, les pertes sont de l’ordre de 4 milliards de rands de revenus.
Au-delà de ces deux acteurs directs, la grève devient aussi préoccupante pour le gouvernement qui doit faire face à la hausse de la misère chez les centaines de milliers de personnes pour qui l’activité minière est une source d’emplois indirects. Selon des média sud-africains, certains des ménages sont contraints de vendre leurs biens pour subvenir à leurs besoins.
Autre inquiétude pour le gouvernement, la grève qui frappe un des secteurs constituant une source de devises importantes pour l’Afrique du Sud, ne pouvait pas tomber plus mal, avec la situation de quasi-crise énergétique et de baisse du rand par rapport aux dollars américains. Cet accord trouvé avec une partie des grévistes constitue un réel espoir de voir l’impasse de la grève surmontée.
Idriss Linge
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