(Agence Ecofin) - Sur les 150 000 tonnes de prises potentielles que lui offre son ouverture sur la façade maritime de l’Océan Indien, le Kenya n’enregistre qu’entre 9 000 et 15 000 tonnes. Afin de combler ce manque à gagner, le pays est en train de construire des ports de pêche dans les villes kényanes de Lamu, Kilifi et Mombassa. C’est ce qu’a confié à Bloomberg Ntiba Micheni, secrétaire d’Etat kényan des pêches.
Ces infrastructures portuaires contribueront d’une part, à attirer les investissements afin de stimuler le développement de l’industrie de la pêche kényane, et, d’autre part, permettront d’encourager l’enregistrement des navires de pêche battant pavillon kényan.
D’après M. Micheni, « le gouvernement kényan veut que les Kényans demandent des permis de pêche » étant donné que l’industrie de la pêche profonde demeure l’apanage des navires étrangers. Jusqu’ici, « sur 57 licences de pêche en eau profonde délivrées, seulement un navire battait pavillon kényan », rappelle Mwaka Barabara, directeur adjoint du département des pêches, qui précise que la majorité des navires provenaient des pays comme l’Espagne, l’Italie, la Corée du Sud ou Taiwan.
Selon les estimations de Bloomberg, l’industrie de la pêche emploie directement 33 215 personnes. Par ailleurs, il faut souligner que 70% des prises de poissons au Kenya sont réalisées dans les lacs intérieurs, les rivières et dans les étangs construits pour la pisciculture.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.