(Agence Ecofin) - Le gouvernement marocain a finalement donné son feu vert à l'entrée en vigueur du nouvel accord de pêche conclu avec l'Union européenne (UE).
«Je suis heureuse que ce protocole puisse enfin entrer en vigueur : nos pêcheurs ont attendu ce jour depuis plus de deux ans maintenant; nous devons nous assurer que notre flotte puisse reprendre ses activités dès que possible», a déclaré Maria Damanaki (photo), la commissaire européenne à la pêche suite à l’annonce de la signature de l’accord par le roi Mohamed VI.
Fin avril dernier, la porte-parole de la Commissaire européenne à la Pêche avait qualifié de «regrettable» le retard pris dans la finalisation de cet accord, pourtant ratifié à l'unanimité en février par le Parlement marocain, après deux ans de négociations difficiles.
Le gouvernement marocain n'a pas officiellement communiqué sur les raisons de ce retard. Le roi du Maroc, Mohamed VI, a tardé à signer l'accord de pêche signé avec l’UE sur fond de tension entre les deux parties sur l'affaire du Sahara occidental et la modification unilatérale par Bruxelles des conditions d'accès des fruits et légumes provenant de l'extérieur de l'Union.
L’accord de pêche signé entre le Maroc et l’UE va permettre à 126 navires battant pavillon de 11 pays européens de pêcher à nouveau dans les eaux du royaume. Le montant de cet accord, déjà adopté par le Parlement européen en décembre 2013, s'élève à 40 millions d'euros.
Sur cette somme, l'UE paie16 millions pour l'accès aux ressources proprement dites tandis que 14 millions seront affectés au soutien de la politique sectorielle du Maroc en faveur du développement durable. Les 10 derniers millions d'euros seront à acquitter par la flotte des navires européens qui pourront pêcher durant les quatre prochaines années.
Les 11 Etats membres concernés par l'accord de pêche sont l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France, l'Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, les Pays-Bas, l'Irlande, la Pologne et le Royaume-Uni. Le Maroc est le seul pays à disposer d'un statut avancé avec l'UE. Les deux parties sont en outre depuis avril 2013 en pourparlers autour d'un Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca).
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