(Agence Ecofin) - Avec le lancement prochain de la 3G en Algérie, plusieurs craintes apparaissent déjà sur la capacité d’Algérie Télécom à survivre à cette nouvelle ère. Ali Kahlane, expert local en TIC le dit clairement lorsqu’il déclare que « l’introduction de la 3G mobile signera la fin d’Algérie Télécom qui ne vit qu’avec ses lignes téléphoniques avec seulement 1,2 millions d’abonnés ADSL. Le lancement de la 3G (avec un débit de 2 mégas au minimum) pourrait pousser les abonnés d’Algérie Télécom à déserter. L’existence d’Algérie Télécom sera certainement menacée et nous serons le premier pays au monde qui verra la disparition de son opérateur historique dans le marché des télécoms ».
Les raisons qui poussent l’expert à s’exprimer ainsi portent sur les multiples problèmes de qualité de service que connaissent les abonnés de l’entreprise. Ces derniers mois, Algérie Télécom, s’est illustrée par un ensemble de coupures et pannes sur son réseau au point où les consommateurs, en colère, n’hésitent plus à manifester publiquement leur mécontentement.
La dernière marche de protestation en date contre l’opérateur est celle qui s’est déroulée en début d’année 2013, en Kabylie, dans la commune montagneuse d’Ath Mansour. Les populations mécontentes sont allées jusqu’à fermer elles-mêmes l’agence locale d’Algérie Télécom.
La société de télécommunications, quant à elle, continue justifier cette situation par la vétusté de ses appareils et les vols répétés de ses fils de cuivre. Même la technologie de Nœud d’accès multiservice (Msan), capable de fournir jusqu’à 8 Mégas de débit de connexion avec une palette d’autres servies innovant ne semble pas redorer le blason de l’entreprise auprès de ses clients.
Avec la 3G, il est redouté leur perte de patience au profit des autres opérateurs.
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