(Agence Ecofin) - Dès le 03 février 2017, les abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Airtel ne pourront plus émettre ou recevoir des appels des abonnés d’Uganda Telecom. Dans un communiqué publié ce 30 janvier 2017, la filiale ougandaise du groupe télécoms indien Bharti Airtel a justifié cette situation par la résiliation du contrat d’interconnexion télécoms qui la liait à l’opérateur historique des télécommunications.
Aucune information complémentaire n’a été fournie par Airtel Ouganda pour justifier cette décision d’arrêt du contrat d’interconnexion télécoms avec Uganda Telecom. Mais, au regard des problèmes financiers que traverse l’opérateur historique depuis 2013, il semble que la décision d’Airtel pourrait découler d’un problème de règlement de factures. Uganda Telecom accumule déjà un certain nombre de factures impayées envers ses partenaires.
La société télécoms au bord de la faillite, détenue à 31% par l’Etat ougandais, doit la somme de 22,244 milliards de shillings (6 267 037 $) de frais de spectre de fréquences télécoms à la Commission des Communications (UCC). Elle doit également 8 milliards de shillings (2 253 470 $) de frais d’interconnexion à l’opérateur MTN Ouganda. Il faut ajouter 58,424 milliards de shillings (16 457 092 $) de taxes non payées à l’Autorité fiscale nationale (URA) entre les mois de mai et décembre 2015 et 24,244 milliards de shillings (6 832 984 $) à son fournisseur d’équipements et services Huawei Technologies Limited.
Soit une dette totale de 112,912 milliards de shillings (31 805 012 dollars), représentant plus de la moitié des actifs courants de l’opérateur qui étaient de 220 milliards de shillings (61 969 523 dollars) en 2013. Des actifs qui ont encore certainement chuté au fil du temps avec la rude concurrence entretenue sur le marché télécoms par MTN et Airtel.
Muriel Edjo
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