(Agence Ecofin) - Ce 20 septembre 2016, les travailleurs de l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso ont observé un mouvement de grève « spontané ». Les agents de l’opérateur historique des télécommunications, réunis au sein du Syndicat national des télécoms (Synatel), ont exprimé leur ras-le-bol face à l’inaction de la direction générale, quant à leurs revendications.
Les travailleurs mécontents de l’Onatel exigent une amélioration de leurs conditions de travail. Soit, entre autres, la fourniture de moyens de production, l’augmentation de la grille d’indemnisation des travailleurs, une meilleure gestion globale de la société télécoms.
« Maroc télécom, en rachetant l’Onatel, avait promis d’embaucher 234 personnes, sur trois ans. A ce jour, ils ne sont même pas à 100 personnes. Non seulement nous ne sommes pas logés dans les mêmes conditions que nos frères expatriés venus du Maroc, mais il arrive que certains de nos compatriotes soient débarqués de leur poste, au profit des expatriés. C’est donc un problème de dignité que nous défendons », dénonce Souleymane So.
Le représentant des travailleurs de l’Onatel indique que c’est la passivité de la direction générale qui attise la colère des agents. Il explique que les négociations portant sur la plateforme revendicative, avaient débuté, le 1er août 2016, et que la direction générale avait souhaité renvoyer les points importants au 15 septembre. Mais, à la date du 15 septembre 2016, « la direction générale ne veut pas remettre les documents nécessaires aux responsables des travailleurs pour engager les négociations dans la transparence », constate-t-il.
Si les choses ne changent toujours pas dans le sens escompté, les travailleurs de l’Onatel menacent de multiplier le actions de revendication jusqu’à l’obtention de la satisfaction de leurs réclamations.
Muriel Edjo
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