(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile Airtel Kenya a engagé une opération de compression d’un tiers de son personnel. Dans un communiqué, la société télécoms a expliqué que cette «restructuration organisationnelle stratégique » vise à améliorer l'efficacité des fonctions et l'expérience client. Elle verra donc la fusion de certaines fonctions devenues redondantes. Pour la société qui fait face à l’écrasante concurrence de Safaricom, cette réduction de ses charges opérationnelles a pour objectif d’assurer sa profitabilité.
Dans un courrier envoyé aux employés concernés par cette réduction d’effectif (près de 80 personnes), il est notifié que le licenciement prendra officiellement effet le 13 février 2017. Airtel Kenya assure qu’ils recevront leur salaire mensuel de janvier 2017 et des indemnités de licenciement, notamment le paiement de 15 jours de salaire pour chaque année de service effectuée. La société télécoms a également rassuré les anciens membres de son personnel, affectés par son plan de réduction de dépenses, qu’elle les aidera à trouver un autre emploi.
Airtel Kenya a indiqué, à cet effet, qu’elle travaille avec une importante firme de recherche de talents qui leur fournira la formation nécessaire pour trouver de nouvelles opportunités de travail. La filiale du groupe télécoms indien Bharti Airtel s’est engagée à supporter le coût total de cette formation.
C’est depuis 2014 que Bharti Airtel ressent de fortes difficultés sur le marché Kényan des télécoms. Safaricom qui a multiplié les investissements dans les secteurs innovants, détient aujourd’hui 65% des parts de marché. Il domine les segments voix, data et Mobile Money. En septembre 2015, Adil El Youssefi, le directeur général d’Airtel Kenya, dénonçant le caractère super dominant de son concurrent, avait même menacé les autorités de Nairobi du retrait de l’entreprise du marché télécoms si l’Autorité des communications du Kenya (CAK) ne prenait pas ses plaintes au sérieux. Face à l’inaction du régulateur télécoms, la société télécoms, pour alléger ses dépenses opérationnelles, avait dû céder, en fin d’année 2015, près de 1 100 de ses tours télécoms à Eaton Towers.
Muriel Edjo
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