(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile MTN place de grands espoirs dans l’abolition programmée en décembre prochain de la taxe nationale de stabilisation fiscale (NFSL). Il a appelé le gouvernement à ne pas prolonger la durée de cette taxe pour l’exercice budgétaire de 2018.
La NFSL est un impôt de 5% sur le bénéfice, payable trimestriellement. Introduite initialement en 2009 puis abolie en janvier 2012, la taxe avait refait son apparition, le 30 septembre 2013.
D’après MTN, depuis son introduction, le volume fiscal global que l’entreprise a payé jusqu’à aujourd’hui s’élève à 134 081 000 de Cédis (30 074 368 dollars US). La somme devrait grimper à 159 millions de Cédis (35 663 700 dollars US), au terme du quatrième trimestre.
La société télécoms révèle avoir payé un total de 11 597 000 Cédis (2 601 207 dollars US) en 2013 ; 25 441 000 Cédis (5 706 416 dollars US) en 2014 ; 31 150 000 Cédis (6 986 945 dollars US) en 2015, et 41 023 000 Cédis (9 201 458 dollars US) en 2016.
Pour la filiale de MTN Group, deux raisons justifient son appel au gouvernement à ne pas prolonger la NFSL. La première c’est que d'après la loi, la taxe aurait dépassé son objectif d'ici fin 2017. La seconde raison, c’est qu’elle entrave la croissance des entreprises qui y sont soumises en alourdissant leur charge fiscale. Situation qui nuit à leurs plans d'investissement.
« MTN pourrait utiliser l'argent libéré pour développer son réseau dans les zones rurales non desservies ou mal desservies, ou pourrait l’investir dans des projets RSE supplémentaires dans des communautés défavorisées.», a expliqué la compagnie dans un entretien accordé à Adom News.
MTN a déclaré qu’elle porterait sa préoccupation devant le Comité spécial des finances et des communications du Parlement, si la NFSL est maintenue.
C’est aujourd’hui que le budget 2018 sera présenté au parlement.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.