(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile Airtel a menacé de se retirer du marché télécom au regard de l’échec de l’Autorité des communications du Kenya (CAK) à empêcher l’abus de position dominante de l’opérateur Safaricom. Au cours d’une conférence de presse organisée en début de semaine à Nairobi, Adil El Youssefi (photo), le directeur général d’Airtel, a expliqué aux journalistes que le marché kényan est lucratif mais que les actionnaires n’accepteront pas indéfiniment de perdre de l’argent.
« Airtel est susceptible de quitter le Kenya si la structure du marché n’est pas abordée en termes de domination (…) les actionnaires d’Airtel diront que ça suffit à un certain point. Lorsque vous avez été en affaires depuis plus de cinq ans sans faire de profit et perdu presque plus Sh50 milliards, vous êtes fatigués », a déclaré Adil El Youssefi.
Airtel se plaint du caractère dominant de Safaricom sur le marché depuis déjà plusieurs années. Plusieurs actions ont été intentées devant le régulateur télécom tout comme devant la justice, mais sans grand succès.
Pour la CAK, il n'y a aucune preuve qui démontre que Safaricom abuse de position dominante. La position dominante d’un opérateur, le régulateur télécom estime qu’il est délimité aux segments de marché précis tels que la téléphonie mobile, la téléphonie fixe, la data, la terminaison d'appels, la vente en gros l'Internet haut débit, service de message court et mobile. Or tous ces segments de marché ne sont pas phagocytés par Safaricom, indique le gendarme du marché télécom.
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