(Agence Ecofin) - Le 06 décembre 2016, Ferdi Moolman, le directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile MTN Nigeria, a présenté au Sénat les obstacles qui mettent actuellement en danger les activités de l’entreprise télécoms. Au-delà des taxes, du manque de devises, le patron de l’opérateur télécoms a aussi pointé un doigt accusateur sur les sociétés baptisées « Over The Top » (OTT) telles que Whatsapp, Viber et Skype, dont l’activité représente, selon lui, un manque à gagner pour la société dans les segments voix et SMS.
Ferdi Moolman s’exprimait lors de la séance d’audition des opérateurs télécoms, ouverte par le Sénat suite à son injonction à la Commission des communications du Nigeria (NNC) d’annuler l’instauration d’un prix plancher sur le service data. Le responsable a expliqué aux sénateurs que l’instauration d’un prix plancher ne bénéficierait pas aux opérateurs, mais les désavantagerait davantage.
La NCC voulait fixer le prix plancher des tarifs data à 0,90 Naira le MB contre 0,53 Naira proposé par MTN Nigeria. Pour les consommateurs, le tarif de la NCC aurait représenté une augmentation de prix. Pour MTN Nigeria, le risque induit par une telle politique tarifaire aurait été la réduction, par plusieurs abonnés, de leur consommation voix et SMS pour se focaliser sur la data et utiliser les applications de VoIP qui offrent des services voix et SMS.
Pour faire comprendre aux sénateurs le danger que les OTT représentent et les pertes que le gouvernement pourrait enregistrer à ne pas les encadrer, Ferdi Moolman a déclaré qu’elles « n’ont pas de présence physique, ne payent aucune taxe, n’ont aucune contribution significative dans la création d’emplois ou les objectifs socio-économiques du gouvernement nigérian ».
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