(Agence Ecofin) - Athènes digère mal la décision de Bruxelles d’autoriser la Tunisie à exporter 35 000 tonnes d’huile d’olive supplémentaires vers l’Union européenne (UE). Selon Nikos Michelakis, qui a dirigé l’Institut de l’Olive de La Canée, en Crète occidentale, et conseille désormais l’Association des municipalités oléicoles crétoises (SEDIK), la mesure vise à maintenir des prix très bas pour cette huile sur les marchés d’Europe.
«Inonder le marchés européens d’une huile d’olive tunisienne peu coûteuse, à un moment où la production européenne a enregistré une chute remarquable, sert à casser les prix et intervient négativement dans le libre jeu de l’offre et de la demande.» a-t-il affirmé à Olive Oil Times. Et de souligner la tendance baissière des cours de l’huile d’olive qui s’est accélérée avec l’annonce de la décision de Bruxelles.
Si la mesure visait à aider la Tunisie, dont l’économie largement tributaire du tourisme a été atteinte avec la vague d’attentats, il faut aussi souligner qu’elle intervient dans un contexte qui a vu les principaux producteurs mondiaux (l’Espagne et l’Italie) connaître de mauvaises récoltes. Tunis exporte d’ordinaire quelques 56 700 tonnes d’huile d’olive vers l’UE.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.