(Agence Ecofin) - Selon un groupe de scientifiques réuni à Philadelphie, l’extraction de l’uranium marin pourrait devenir un jour compétitive par rapport à l’extraction minière onshore. Selon eux, les progrès technologiques récemment accomplis par une équipe de l’Université d’Alabama ont permis de baisser le coût d’extraction de l’uranium en mer de 990 euros à 540 euros le kilo.
Dr Robin Rogers (photo), de l’université d’Alabama explique : «Ce qui rendait son extraction très chère était sa très faible concentration, mais nous progressons.»
Jusqu’à ce jour, la seule technique connue consiste à filtrer l’eau de mer dans des nasses placées à environ 200m de profondeur puis remontées pour être arrosée d’une solution acide qui sépare l’uranium de l’eau. De nouveaux filtres constitués de carapace de crevettes et une solution acide plus efficace ont permis de réduire considérablement les coûts.
Les mines d’uranium actuelles sont-elles menacées ? «Il y a beaucoup plus d’uranium dilué dans l’eau de mer que dans tous les gisements terrestres connus», estime le Dr Robin Rogers qui reconnait toutefois que même à 540 euros le kilo, l’uranium marin reste encore 5 fois plus cher que celui des mines.