(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud a signé, le 14 octobre, un accord de coopération pour le développement du nucléaire civil avec la France, qui pourrait ouvrir de nouvelles opportunités pour le groupe français Areva au moment où Pretoria prévoit de construire de nouvelles centrales nucléaires.
L’accord «intergouvernemental relatif à la coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire » a été paraphé à Paris par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et la ministre de l'Energie sud-africaine Tina Joematt Pettersson. «Cet accord cadre ouvre la voie au développement d'une coopération nucléaire civile ambitieuse et de long terme entre nos deux pays, dans le respect des meilleures conditions de sûreté, de sécurité et de non-prolifération», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal.
Outre les champs scientifique et technique l’accord couvre «d'éventuels partenariats industriels futurs», avec «la possibilité de coopérer dans des domaines tels que la production électro-nucléaire, la gestion du combustible usé et la sûreté nucléaire».
L'Afrique du Sud avait signé récemment accord-cadre de coopération pour le développement du nucléaire civil avec la Russie qui avait crié Victoire un peu vite…
L’économie la plus industrialisée d'Afrique prévoit en effet d'acheter six à huit nouveaux réacteurs (9600 MW) en vue d’accroître sa capacité de production d’électricité, mais son choix n’est pas encore arrêté.
Areva qui lorgne ce marché juteux s'est empressé de saluer dans l'accord signé entre Paris et Pretoria, indiquant qu’il «pose un jalon majeur en vue de la construction de nouveaux réacteurs» en Afrique du Sud. «Areva est prêt à soutenir ces projets, notamment à travers sa technologie de réacteur de troisième génération EPR», a ajouté le géant français de l’atome.
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