(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, plusieurs acteurs du secteur de l’anacarde dénoncent la stratégie d’organisation de la 2e édition du Salon International des Equipements et Technologies de Transformation de l’Anacarde (SIETTA 2016) qui s’est tenu du 7 au 19 novembre 2016, au Palais de la Culture de Treichville.
Parmi leurs griefs, le caractère exorbitant du coût de l’évènement. Ce montant, d’environ 1,2 milliard de fcfa, représente près du triple de celui de la précédente édition de 2014 (qui avait couté 400 millions de fcfa).
« Après plusieurs investigations et constats, nous pouvons confirmer que le Sietta a été un fiasco total », a expliqué le Collectif des acteurs de la filière cajou (Cafcajou) au site d’information Le Mandat.
A côté de l’aspect financier, le collectif pointe la démarche adoptée pour l’organisation. « La passation des marchés n’a pas obéi aux règles élémentaires établies par la Direction des marchés publics et les procédures ont tout simplement été ignorées », déplore ainsi le Cafcajou. « La quasi-totalité des travaux a été confiée à M. Siby Malé, chef de service logistique de la présidence », estiment les producteurs.
Selon Le Mandat, le Cafcajou, a déjà saisi l’Inspection générale d’Etat pour un audit sur le SIETTA 2016. « Au-delà du Sietta, le Conseil du coton et de l’anacarde va de mal en pis depuis quelques mois, et à ce rythme, la Côte d’Ivoire risque de rater sa marche vers l’émergence en 2020 si rien n’est fait », préviennent les producteurs.
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