(Agence Ecofin) - Le gouvernement botswanais espère bientôt mettre fin à la poursuite judiciaire intentée contre lui la semaine dernière par le Russe Norilsk Nickel, en aidant Emirates Investment House (EIH) à acheter 50% de participation (objet du litige) dans la mine de nickel Nkomati, en Afrique du Sud.
En octobre dernier, BCL (compagnie minière détenue par l’Etat) s’est rétractée quant à l’acquisition de la participation dans la mine sud-africaine, transaction qu’elle avait conclue depuis 2014 avec le géant russe. La société a été confrontée à de graves difficultés financières et a déclaré qu’elle ne pouvait plus «se permettre de s’acquitter du prix de la transaction » estimé à 279 millions $. Norilsk Nickel réclame à travers sa plainte, 271 millions $ en guise d’indemnisation.
« Nous ne sommes pas inquiets en ce qui concerne la poursuite intentée contre le gouvernement. Notre intention est de trouver un acheteur pour BCL. Si un accord peut être trouvé et que les fonds sont suffisants, nous rembourserons Norilsk et les poursuites pourront être ensuite abandonnées », a déclaré le ministre botswanais des Ressources minérales, Sadique Kebonang (photo), à Reuters.
Selon ses propos, EIH est en train de réaliser une diligence raisonnable sur la mine Nkomati, qu’elle devrait terminer d’ici la fin de la semaine. La compagnie a mené, apprend-on, un processus similaire sur d’autres actifs de BCL au cours des derniers mois.
Hormis le projet Nkomati, la transaction conclue entre BCL et Norilsk Nickel portait également sur la mine Tati, située quant à elle, au Botswana.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana