(Agence Ecofin) - Alors que la mise en œuvre du paiement électronique se fait toujours attendre en Algérie, la ministre de la poste et technologies de l’information et de la communication, Imane Houda Feraoun, propose au gouvernement de passer directement au paiement mobile.
Le 16 février 2016, sur les ondes de la radio nationale, Iman Houda Feraoun, selon ses propos rapportés par le site d’information Tout sur l’Algérie (TSA), s’est interrogé sur le bien fondé de l’e-paiement dans un contexte économique mondial tourné vers l’inclusion des petites bourses à travers le mobile.
Elle a déclaré : « Puisqu’aujourd’hui le m-paiement est maîtrisé de part le monde et on parle de la banque mobile, de la poste mobile. Cela existe. Pourquoi passer par une phase intermédiaire qui est l’e-paiement ». La ministre des PTIC a ajouté que « ce serait une erreur monumentale, à mon sens, d’aller vers l’e-paiement ». Cependant, elle relevé des préalables indispensables à l’appropriation du paiement mobile par l’Algérie. L’un de ses préalables est la diversification de l’industrie des contenus algériens.
« Il faut que les internautes algériens puissent trouver un contenu national, un contenu industriel, un contenu économique. Il faut pouvoir payer en ligne, il faut pouvoir faire ses transactions en ligne, travailler en ligne, échanger, surveiller son domicile, se connecter à sa voiture, à sa maison. C’est-à-dire tout ce que l’Internet des objets permet aujourd’hui. Mais il ne faudrait pas faire l’erreur de l’importer. Il faudrait le créer en s’appropriant cette technologie. L’industrie du contenu demande de la matière grise et rien d’autre », a indiqué la ministre des PTIC.
Si l’e-paiement fournit des moyens de règlement d’achat sur Internet à partir d'un ordinateur ou un smartphone connecté, avec une carte bancaire ou des transactions de compte à comptes pour les particuliers, le paiement mobile permet de régler ses facture depuis son mobile soit via un porte-monnaie électronique, une borne de paiement ou par transfert d’argent de mobile à mobile.
Invitée du Forum du quotidien Echaâb, en janvier dernier, la ministre des TIC avait déjà expliqué que le paiement électronique ne verrait pas le jour de sitôt en Algérie, rappelle le site web pme-dz.com. Les raisons de ce retard seraient l’absence d’une infrastructure technique et d’une réglementation indispensables à la sécurisation des réseaux de paiement.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.