(Agence Ecofin) - Après les établissements de microfinance qui ouvrent sans agrément, et dont le ministère des Finances a ordonné la fermeture des portes pour une centaine d’entre elles l’année dernière, voici venues les entreprises de microfinance régulièrement agréées, mais qui mènent les activités ne relevant pas de «la catégorie» dans laquelle elles ont obtenu l’agrément.
Une mise en garde que vient de publier le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey (photo) révèle en effet que «certains établissements de microfinance de première catégorie effectuent des opérations de collecte d’épargne et d’octroi de crédits avec des tiers non membres de leur organisme, opérations réservées, suivant la réglementation, exclusivement aux établissements de microfinance de deuxième catégorie. Et dans ces opérations, certains autres font payer d’office des parts sociales à des clients comme s’il s’agissait de frais, sans leur expliquer la nature réelle de ces précomptes».
Aussi, tout en les menaçant de sanctions exemplaires si elles ne s’ajustent pas, le ministre Alamine Ousmane Mey rappelle-t-il à ces entreprises qu’elles sont en marge des exigences réglementaires, dans la mesure où «ces opérations sont de nature à porter préjudice au public, en réduisant notamment la sécurité des dépôts des clients ainsi dupés et même ceux des membres normalement constitués, en même temps qu’elles compliquent le suivi de l’activité de microfinance par les autorités de contrôle et de régulation».
Pour rappel, 500 établissements de microfinance sont en activité au Cameroun. Ils revendiquent officiellement 15% des crédits accordés par le secteur financier national, et contribuent à l’amélioration du taux de bancarisation du pays, du fait de leur implantation jusque dans les zones rurales.
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