(Agence Ecofin) - Au Burundi, la principale station de radio n’émet plus depuis ce lundi 27 avril 2015.
Les autorités burundaises accusent la Radio publique africaine (Rpa) de proximité avec l’opposition et d’incitation au soulèvement populaire contre le président Pierre Nkurunziza qui veut briguer un 3ème mandat à la tête de l’Etat. « La radio vient de fermer sur décision des autorités. Il va falloir une nouvelle demande pour la réouverture », a dit le chef des programmes de la station, Gilbert Niyonkuru, juste avant l’interruption de l’émetteur à Bujumbura.
Depuis dimanche, la Rpa n’émettait déjà plus au-delà de la capitale, tout comme d’autres radios indépendantes. Toujours ce lundi, Rpa-Ngozi, radio communautaire qui couvre les régions nord du Burundi, a été fermée par le gouverneur et le procureur de la province. Un mandat a été délivré et accuse le média de « complicité à la participation à un mouvement insurrectionnel ».
Le patron de la Rpa, Bob Rugurika, fait déjà l’objet d’un procès pour lequel il risque jusqu'à 20 ans de prison. La justice lui reproche la diffusion des aveux d’un homme se présentant comme un des assassins des trois religieuses italiennes tuées le 7 et 8 septembre 2014 au nord de Bujumbura. Le présumé meurtrier met en cause le général Adolphe Nshimirimana, chargé de mission à la présidence de la République et ancien chef des services secrets.
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